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Se dirige-t-on vers un grand chambardement du marché de l'eau et des déchets ? Selon nos informations, Suez Environnement et Veolia Environnement auraient discuté ces dernières semaines d'un rapprochement de leurs activités en France mais aussi à l'international, afin de former le numéro 1 mondial incontesté du secteur.
Jean-Louis Chaussade, directeur général de Suez Environnement, aurait contacté Antoine Frérot, PDG de Veolia, au mois d'août pour lui proposer un rapprochement amical. Plusieurs réunions de travail auraient eu lieu au cours du mois de septembre entre les deux groupes afin d'évoquer le périmètre de fusion, les termes de l'échange en matière d'actionnariat, l'organigramme du futur ensemble, etc. Si elles n'étaient pas officiellement mandatées, plusieurs banques-conseils auraient apporté leur concours à ces négociations : Goldman Sachs puis Rothschild pour Suez, Deutsche Bank pour Veolia. Sur le papier, l'objectif paraît assez clair. Bousculés par la crise, les deux groupes ont vu leurs résultats se dégrader ces derniers mois et auraient tout intérêt, selon les partisans de cet accord, à se rapprocher pour mettre fin à la concurrence à laquelle ils se livrent sur chaque contrat. De plus, les deux spécialistes de l'eau et de la propreté se complètent bien géographiquement. " Suez est peu présent en Asie, notamment en Chine, en Corée et au Japon, les marchés les plus porteurs, ainsi qu'en Europe de l'Est, là où Veolia est bien positionné ", explique un proche des négociations. RISQUE DE DILUTION Le hic ? Les deux groupes occupent une telle position en France qu'un rapprochement semble compliqué à justifier, notamment auprès des autorités de la concurrence. A Bercy, on se dit d'ailleurs abasourdi par le projet. "A eux deux, Suez et Veolia détiennent plus des deux tiers des marchés de l'eau et des déchets, calcule un conseiller influent. Un rapprochement serait immédiatement retoqué pour abus de position dominante." Preuve de la complexité du dossier, les négociations auraient été rompues il y a une dizaine de jours, assurent plusieurs sources, les deux groupes estimant l'opération trop risquée. "Pour que le deal se fasse, il aurait fallu vendre quasiment l'intégralité des activités de l'un des deux groupes en France, ce qui ni l'un ni l'autre ne voulait accepter ", révèle, sous couvert d'anonymat, un banquier d'affaires. De plus, la parité envisagée aurait fait tiquer Veolia, car trop favorable à Suez Environnement. Alors que le groupe dirigé par Jean-Louis Chaussade emploie près de trois fois moins de salariés que Veolia (hors Veolia Transdev, dont le groupe cherche à se séparer) et réalise un chiffre d'affaires deux fois inférieur, sa capitalisation boursière est quasiment la même : 4,303 milliards d'euros pour Suez à la clôture de la bourse vendredi 19 octobre, contre 4,423 milliards pour Veolia. "Le risque de dilution pour les actionnaires de Veolia serait important en cas de rapprochement amical", confirme un professionnel du secteur. UNE PORTE DE SORTIE POUR DE NOMBREUX ACTIONNAIRES Selon différentes sources, GDF Suez, l'actionnaire principal de Suez Environnement, dont il détient 35,7 % du capital, n'aurait pas mis son veto à l'opération, même si son conseil d'administration n'a pas été officiellement saisi de la question, tout comme ceux de Veolia et de Suez. Lourdement endetté (37,6 milliards d'euros à fin 2011), l'énergéticien chercherait en effet à se débarrasser des activités liées à l'environnement, trop gourmandes en cash et pas assez rentables. De plus, le pacte d'actionnaires qui lie les principaux actionnaires de Suez Environnement (GDF Suez, Groupe Bruxelles Lambert, Caisse des Dépôts et Consignations, Areva, CNP Assurances et Sofina se partagent 48,4 % du capital et agissent de concert) arrive à échéance en juillet 2013 et ne devrait pas être renouvelé."Albert Frère a notamment fait savoir qu'il allait se retirer", croit savoir un conseiller du Tout-Paris des affaires. Un rapprochement avec Veolia permettrait d'offrir une porte de sortie à un certain nombre de ces actionnaires. Lundi 22 octobre, un séminaire est prévu chez Veolia, durant lequel le comité exécutif du groupe doit présenter aux administrateurs la stratégie qu'il entend adopter pour le prochain exercice. Nul doute que la proposition de rapprochement de Suez Environnement devrait y être évoquée. A l'issue de ce séminaire, un conseil d'administration devrait se réunir pour étudier la montée au capital de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) dans la société de transports publics Transdev, détenue à parité avec Veolia. Interrogé par Le Monde, Suez Environnement a réfuté tout projet de rapprochement. "Suez Environnement dément les rumeurs selon lesquelles elle travaillerait à un rapprochement avec Veolia Environnement", a indiqué le groupe dans un communiqué diffusé en début de soirée samedi 20 octobre. Quelques minutes plus tard, Veolia Environnement a lui aussi publié un communiqué, indiquant plus sobrement qu'"un rapprochement avec Suez Environnement n'est pas à l'ordre du jour". |
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