L'armée égyptienne a adressé une sévère mise en garde, mardi matin 29 janvier, après les violences de ces derniers jours, qui ont fait au moins 52 morts. Le chef d'état-major de l'armée a prévenu que le conflit entre les forces politiques "risquait de conduire à l'effondrement de l'Etat". Les défis politiques et économiques de l'Egypte constituent une "menace réelle" contre la sécurité du pays, a-t-il ajouté sur la page Facebook de l'armée.
L'armée, qui a assuré l'intérim du pouvoir entre la chute de Hosni Moubarak et l'élection de Mohamed Morsi, demeurera "le bloc solide et cohérent" sur lequel "reposent les fondations de l'Etat", a-t-il poursuivi. Un semblant de calme est revenu mardi matin près de la place Tahrir au Caire, et aucun incident n'était signalé dans les villes situées le long du canal de Suez, où des manifestants ont défié le couvre-feu imposé par Mohamed Morsi.
Face aux violences meurtrières déclenchées la semaine dernière, le président Morsi a décrété dimanche soir l'état d'urgence dans les villes de Port-Saïd, de Suez et d'Ismaïlia. Mais le couvre-feu n'a pas été respecté, des postes de police ont été attaqués et deux hommes au moins ont été tués dans des affrontements qui se sont produits dans la nuit de lundi à mardi à Port-Saïd, épicentre des violences de ces derniers jours.