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La Turquie a intercepté un avion de ligne en provenace de Moscou et en route vers Damas, mercredi 10 octobre. L'appareil syrien, un Airbus A-320, a été escorté mercredi soir par deux avions F4 de l'armée de l'air turque puis forcé d'atterrir à l'aéroport d'Ankara-Esenboga pour des contrôles de sécurité. Les autorités turques soupçonnent en effet l'avion de transporter jusqu'à Damas des parties de missile, selon la chaîne de télévision NTV. Le comportement des autorités turques a provoqué la colère de Moscou, qui a demandé des explications à Ankara. Dix-sept Russes se trouvent à bord de cet avion, selon l'agence Interfax. "Selon de premières informations qui sont encore à vérifier, il y a dix-sept citoyens russes, y compris des enfants, à bord de l'avion", a indiqué à l'agence une source au ministère des affaires étrangères russe, précisant que des diplomates russes avaient été dépêchés à l'aéroport d'Ankara pour assurer la défense de leurs intérêts. "L'ambassade de Russie en Turquie s'est immédiatement adressée au ministère des affaires étrangères turc pour exiger des explications, et a posé la question de l'accès aux citoyens russes pouvant se trouver à bord de ce vol régulier Moscou-Damas", a ajouté la source. PRÉPARATION D'UN "ASSAUT FINAL" SUR HOMS Damas n'a toujours pas réagi officiellement à cette interception. Le régime de Bachar al-Assad a en revanche rejeté mercredi la demande de cessez-le-feu unilatéral formulée par le secrétaire général de l'ONU, exigeant en préalable un arrêt des violences du côté rebelle. "Nous avons dit à Ban Ki-moon d'envoyer des émissaires vers les Etats qui ont de l'influence sur les groupes armés pour que ces derniers mettent un terme à la violence", a affirmé dans un communiqué le ministère des affaires étrangères syrien. L'armée syrienne se prépare à lancer un "assaut final" sur Homs et sa province dans le centre du pays, indique mercredi un quotidien proche du pouvoir. Les secteurs encore tenus par les rebelles sont la cible depuis cinq jours d'une offensive généralisée et l'armée pilonne ces quartiers où des milliers de civils sont pris au piège, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). "C'est à pleurer tant notre situation est mauvaise", a affirmé un militant qui se fait appeler Abou Bilal et qui réside dans la vieille ville de Homs. "Nous sommes totalement encerclés, il n'y a pas d'échappatoire", a-t-il précisé. "Les hôpitaux de fortune sont pleins de blessés qui ont besoin d'une intervention chirurgicale et qui doivent être évacués. On est totalement bloqué", a poursuivi le militant, appelant les ONG internationales à l'aide. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a tenté à plusieurs reprises d'entrer à Homs, en vain, rebelles et forces régulières s'accusant mutuellement de violer un cessez-le-feu qui n'a jamais vu le jour. A Alep, deuxième ville du pays, des combats se déroulaient aux abords de l'aéroport militaire d'Al-Nairab, que les rebelles tentent depuis plusieurs semaines de prendre. Mardi, les violences à travers le pays ont fait au moins 180 morts, dont 84 civils. ANKARA RIPOSTERA AVEC PLUS DE FORCE Le chef de l'armée turque, le général Necdet Özel, a menacé mercredi la Syrie depuis la frontière entre les deux pays d'une "réponse encore plus puissante" si elle continuait ses tirs vers le territoire turc, ont rapporté les chaînes de télévision. "Nous avons répondu [aux tirs syriens]. S'ils continuent, nous riposterons d'une manière encore plus puissante", a dit le général Özel en tournée dans le village frontalier turc d'Akçakale (sud-est), où 5 civils avaient été tués le 3 octobre par des tirs syriens qui ont provoqué plusieurs ripostes de l'artillerie turque. |
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