"Sauver le Pakistan." L'ancien général-président Pervez Musharraf, en exil à Dubaï et à Londres depuis quatre ans et demi, est retourné au Pakistan dimanche 24 mars en se posant comme un recours face aux turbulences que n'en finit pas de connaître le pays. M. Musharraf, au pouvoir durant neuf ans (1999-2008) après s'en être emparé par un coup d'Etat, a été accueilli par quelques centaines de supporteurs à son arrivée à l'aéroport de Karachi sous très haute protection policière.
L'ancien autocrate veut concourir sous les couleurs de son parti – le All Pakistan Muslim League – pour les élections législatives du 11 mai qui devraient marquer, selon les analystes, une étape dans la consolidation d'une démocratie fragile.
Le retour de M. Musharraf ne devrait pas bouleverser un jeu politique dominé par deux partis – le Pakistan People Party (PPP) et le Pakistan Muslim League-Nawaz (PML-N) – et que seule l'ex-star de cricket devenu tribun populiste Imran Khan semble en mesure de bousculer. La réapparition de M. Musharraf n'en a pas moins valeur de symbole, car elle peut aider à pacifier le souvenir d'un règne controversé,..