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Le président palestinien, Mahmoud Abbas, va faire voter à l'ONU, jeudi 29 novembre, une résolution faisant de la Palestine un Etat observateur de l'Organisation des nations unies. Cette date du 29 novembre a une haute portée symbolique, c'est celle de l'anniversaire de l'adoption par l'Assemblée générale de l'ONU en 1947 du plan de partage de la Palestine mandataire, qui prévoyait l'établissement d'un Etat juif et d'un Etat arabe.
La résolution est assurée de recueillir la majorité simple requise à l'Assemblée générale des nations unies. Elle accorde à la Palestine le statut "d'Etat observateur non membre" de l'ONU et "exprime l'espoir que le Conseil de sécurité considérera de manière favorable" sa candidature comme membre à part entière, déposée en septembre 2011 par Mahmoud Abbas. LES ETATS-UNIS CONTRE, LES EUROPÉENS DISPERSÉS "Nous aurons une vaste majorité, de plus des deux tiers" des cent quatre-vingt-treize membres de l'Assemblée, a estimé mercredi Hanane Achraoui, membre du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Les Etats-Unis ont confirmé mercredi qu'ils voteraient contre, comme le Canada. Washington, tout comme Israël, estime qu'un Etat palestinien ne peut résulter que de négociations directes entre Palestiniens et Israéliens. Mais celles-ci sont dans l'impasse depuis deux ans. Les Etats-Unis ont tenté in extremis et sans succès, mercredi, de dissuader M. Abbas. Les Européens voteront jeudi en ordre dispersé : France et Espagne sont en faveur du nouveau statut, comme l'Autriche, la Suisse ou le Danemark, alors que Londres et Berlin devraient s'abstenir. La Russie s'est dite favorable. MENACE DE SANCTIONS Le statut d'Etat observateur permettra à la Palestine d'adhérer à de nombreuses organisations ou traités internationaux, tels que la Cour pénale internationale (CPI) ou la Quatrième Convention de Genève sur la protection des civils. Face à cette initiative, Israël et les Etats-Unis ont brandi la menace de sanctions. Le département d'Etat américain a ainsi indiqué lundi que si la résolution passait, il ne faudrait pas "compter sur une réponse favorable du Congrès" sur le déblocage de 200 millions de dollars d'aide promis par Washington. Israël a également menacé d'une panoplie de mesures de rétorsion, dont le blocage des taxes perçues pour le compte de l'Autorité palestinienne, la réduction du nombre de permis de travail pour les Palestiniens, voire une abrogation des accords de paix d'Oslo de 1993. La Ligue arabe a de son côté promis un "filet de sécurité" de 100 millions de dollars par mois en cas de sanctions financières israéliennes et américaines |
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