Dominique Venner, essayiste et historien d'extrême droite âgé de 78 ans, ancien membre de l'Organisation armée secrète (OAS), s'est suicidé mardi 21 mai dans la cathédrale de Notre-Dame de Paris. L'homme s'est rendu derrière l'autel, sans un mot, puis s'est tiré une balle dans la bouche peu après 16 heures. Un surveillant a procédé à un massage cardiaque en attendant l'arrivée des secours. Alors que l'édifice était évacué, Mgr Patrick Jacquin, recteur de la cathédrale, a précisé que M. Venner avait posé une lettre sur l'autel, dans le chœur avant son suicide. "C'était une scène apocalyptique, qui ne s'était jamais produite auparavant ici", a commenté Patrick Jacquin devant la presse.
Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, s'est gardé de tout commentaire politique mais a souligné le caractère symbolique du lieu choisi par Dominique Venner : "Il s'est suicidé devant environ 1 500 personnes. Cela a été un choc pour les fidèles de Notre-Dame, qui est un des plus grands symboles de la capitale et de notre pays et nous mesurons bien le retentissement d'un tel acte." La dirigeante du Front national, Marine Le Pen, a aussitôt réagi sur Twitter, qualifiant de "politique" le geste de l'historien.