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Après Gao et Tombouctou, des militaires français ont pris position dans la nuit de mardi à mercredi 30 janvier sur l'aéroport de Kidal, troisième grande ville du nord du Mali, a-t-on appris de sources concordantes. "Un avion français s'est posé sur la piste de l'aérodrome de Kidal. Ils ont pris position sur l'aérodrome. On voit aussi des hélicoptères", a déclaré un responsable de l'administration locale. Une information confirmée par une source de sécurité régionale.
Un notable touareg de Kidal a témoigné dans le même sens, de même qu'un porte-parole du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA), un groupe islamiste dissident, qui a récemment assuré avoir pris le contrôle de Kidal. "Les Français ont effectivement pris position" sur la piste d'atterrissage. "Notre chef est actuellement en train de parler avec eux", a-t-il dit. APRÈS GAO ET TOMBOUCTOU Ces informations tombent alors que les soldats français et maliens ont reconquis en quarante-huit heures et sans rencontrer de réelle résistance les deux plus grandes villes du nord du pays, Gao et Tombouctou, qui étaient aux mains de groupes islamistes armés qui ont multiplié les exactions depuis plus de neuf mois. Kidal, à 1 500 km de Bamako, et sa région, dans l'extrême Nord-Est malien, près de la frontière algérienne, était le fief d'Ansar Dine ("Défenseurs de l'islam"), un groupe islamiste armé. Le MIA est né d'un scission d'Ansar Dine. Cette ville avait été la première ville conquise par les rebelles touareg et les groupes islamistes en mars 2012. Les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) avaient ensuite été évincés de la région par leurs anciens alliés. Le 24 janvier, dans un message transmis à l'AFP, le MNLA a assuré rejeter le terrorisme et prôner une "solution pacifique" à la crise. Dans un nouveau communiqué reçu dimanche par l'AFP, il réaffirme "son engagement et sa détermination à se démarquer d'une manière définitive et totale" d'Ag Ghaly, mais aussi de "tous les autres groupes terroristes" du nord du Mali, Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) et le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). "NOUS PARTIRONS RAPIDEMENT" De son côté, dans l'avion qui l'emmenait à la conférence des donateurs qui s'est tenue mardi à Addis-Abeba, le ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius, a réaffirmé, dans un entretien au Parisien, que les forces armées françaises partiront "rapidement" du Mali. "Libérer Gao et Tombouctou très rapidement faisait partie du plan", a expliqué le ministre, dont les déclarations sont publiées dans l'édition de mercredi du Parisien/Aujourd'hui en France. "Maintenant, c'est aux pays africains de prendre le relais. Nous avons décidé de mettre les moyens en hommes et en matériel pour réussir cette mission et frapper fort. Mais le dispositif français n'a pas vocation à être maintenu. Nous partirons rapidement." Interrogé par le Parisien sur une éventuelle stratégie des djihadistes consistant à se cacher pour mieux contre-attaquer par la suite, M. Fabius répond : "Nous en avons tué beaucoup", précisant "nous comptons le nombre de pick-up détruits et nous multiplions par le nombre de combattants qui s'y trouvaient probablement pour avoir une estimation à peu près crédible". "Les terroristes sont désorganisés. Très atteints", affirme encore le chef de la diplomatie française. "Ils savent que nous pouvons écouter leurs moyens de communication, ce qui limite leur capacité de réaction". La France a annoncé mardi qu'elle allait apporter une aide militaire logistique d'un total de 47 millions d'euros à la force africaine au Mali et à l'armée malienne. |
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