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ÞÏíã 23 - 04 - 2017, 08:18 PM
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ÊÜÇÑíÎ ÇáÊÓÌíÜá : May 2012
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L'oiseau chanteur et la fleur

L'oiseau chanteur et la fleur

Dans un pays voisin, vivait un oiseau chanteur.

En apparence, cet oiseau n’avait rien de différent des autres oiseaux. Sa petite tête jaune reposait sur un magnifique plumage bleu entaché de blanc sur la poitrine. Mais… il possédait un don particulier.

Un jour, par hasard, son don fut remarqué. Cet oiseau aimait à chanter pour son Seigneur ; il Le louait à chaque occasion qui se présentait. Il aimait à se lever tôt le matin pour admirer le lever du soleil et prendre tout son temps pour adorer son Seigneur. Il faisait ainsi chaque matin depuis son plus jeune âge.

Un matin, son chant porta très loin.

Son voisin, l’écureuil, assis dans son fauteuil, une tasse de thé dans une main et son journal dans l’autre, entendit soudainement cette céleste mélodie. « Je dois trouver d’où vient cette mélodie ! », s’exclama t-il. Il sauta de son fauteuil, sautilla à travers les champs tout en cherchant la provenance de cette belle mélodie.

Au même moment, une biche qui trottait à travers bois entendit, elle aussi, la douce mélodie. « Quel chant magnifique ! », s’écria-t-elle. « Je suis curieuse de connaître qui peut chanter aussi bien. » De son côté, elle aussi, la biche se lança à la recherche du chanteur.

L’oiseau chanteur, bien sûr, ne se doutait de rien. Il était inconscient de toute l’agitation que sa louange avait suscitée. Il était perdu dans son adoration lorsqu’il vit arriver l’écureuil, la biche et une bonne douzaine d’autres animaux !

Tous, d’une même voix remplie d’admiration, lui demandèrent : « Où as-tu appris à chanter ainsi ? »

L’oiseau haussa ses épaules et leur répondit : « Je chante ainsi à chaque fois que je loue mon Seigneur ! Vous ai-je dérangés ? »

« Nous déranger ? », rétorqua la biche. « Tu as une voix si mélodieuse ! En t’écoutant louer le Seigneur de si bonne heure, nous nous sentons si proche de Lui. Tu possèdes un don merveilleux. »

« Ah ! Vous dites vrai ? », demanda l’oiseau chanteur.

« Mais absolument ! », dit l’écureuil. « Dieu t’a béni afin que tu sois en bénédiction auprès des autres. C’est un don que tu ne dois surtout pas gaspiller. » « Tu as reçu un appel particulier », dirent tous les animaux d’un même cœur.

« Je ne veux pas perdre ce cadeau particulier, » répondit l’oiseau. « Que dois-je faire pour le garder ? » « Viens avec nous au culte ce matin », lui répondit la biche. « Je vais parler de toi au pasteur et tu pourras chanter pour toute l’église. »

L’oiseau, muet devant tant d’admiration, ne savait plus que faire. Il ne voulait surtout pas perdre son don et il voulait que les autres soient bénis à travers lui. Aussi, il accepta avec plaisir la proposition de la biche.

Evidemment, la congrégation des animaux fut bénie par les chants de l’oiseau. Elle le fut tellement qu’elle invita l’oiseau à venir chanter au culte chaque dimanche matin. Devant un tel don, le petit groupe commença à croître tant l’oiseau chanteur ravissait les oreilles.

L’oiseau chanteur ne se laissa pas enorgueillir et ne demanda jamais de diriger la congrégation. On lui donna, toutefois, la place de responsable du groupe de louange ; il devint aussi le répétiteur de la chorale et deux fois par semaine, il était chargé de donner des cours de chant à la fille du pasteur afin qu’elle puisse apprendre à chanter aussi bien que lui.

Un dimanche matin, arriva un groupe d’aigles qui écouta attentivement le chanteur. Après le culte, les aigles vinrent se placer autour de l’oiseau chanteur et commencèrent à prophétiser ! L’un deux dit : « Le Seigneur dit que tu as une onction spéciale, et Il te donnera un ministère international ! »

A cette annonce, l’oiseau chanteur frissonna de joie car il était désireux d’utiliser le don reçu. Il voulait être béni.

Un autre membre du groupe, le renard, offrit à l’oiseau d’enregistrer ses chants sur un CD. « Ainsi, » s’expliqua t-il, « plus de personnes pourront être bénies au travers de tes chants. Toutes les créatures de Dieu seront bénies à travers toi. C’est ce que les aigles voulaient dire quand ils t’ont annoncé que tu aurais un ministère international ! »

En peu de temps les CD étaient faits, le renard n’eut qu’à les promouvoir à travers le monde entier. Les commandes affluèrent, chacun se disait être béni par cette douce mélodie. Puis les invitations arrivèrent : « L’oiseau chanteur est-il autorisé à venir chanter lors de notre culte ? » Chacun désirait le recevoir ; le renard s’occupait de l’organisation.

« Félicitations ! », dit-il à l’oiseau chanteur. « Ta présence est réservée chaque semaine pour les deux années qui viennent. Tout le monde veut t’entendre ; tes CD se vendent dans chaque boutique du monde. Tu peux désormais complètement t’investir dans ton ministère ! Le Seigneur t’a béni ! »

L’oiseau chanteur suivit les directives du renard et vola à travers le monde afin de répondre aux nombreuses demandes ; son ministère était désormais à plein temps. Le renard lui fit fabriqué un sac à dos spécial qui puisse contenir tous ses CD, les aides financières reçues pour l’aider dans son ministère, etc.

L’oiseau chanteur exerçait son ministère durant les cultes, durant les retraites, durant les conventions, donnait des concerts. Il aimait vraiment rencontrer les autres animaux et aimait par-dessus tout chanter.

Pourtant, il commençait à se fatiguer de voler tout le temps pour aller d’une assemblée à une autre, et sa voix semblait perdre un peu de sa puissance et de sa pureté habituelles tant il était fatigué ; elle commençait à s’émousser avec le temps, mais il l’acceptait. Pour lui, cela faisait partie des aléas de son ministère et il était prêt à souffrir pour cet appel sur sa vie. De plus, personne ne semblait remarquer cette altération. Tout le monde l’aimait et voulait l’entendre.

Le temps passait et l’oiseau chanteur devenait de plus en plus populaire. Son ministère était bien lancé maintenant ; tout était organisé, il avait du personnel et des partenaires à travers le monde. Son prochain CD allait sortir et tout le monde l’attendait dans une grande excitation. Le petit oiseau chanteur était très occupé, il ne cessait d’aller d’un endroit à un autre, toujours avec son petit sac à dos. Il commençait à sentir la contrainte de son ministère et se fatiguait facilement.

Un jour, alors qu’il se rendait à son prochain engagement et qu’il volait au-dessus d’un canyon désert, épuisé, il décida de s’arrêter pour se reposer un instant. Loin derrière lui, il aperçut une splendide fleur d’une beauté indescriptible. Il vola autour de la fleur puis s’arrêta.

Quelle jolie petite fleur était-ce ? Ses pétales ronds se parsemaient de jaune, de bleu, de rose et de blanc, ses feuilles étaient dorées. Il n’avait jamais vu une telle merveille durant tous ses voyages à travers le monde. Et le parfum ! Il était différent de tous les autres parfums qu’il ait jamais sentis. La fleur était là, croissant au fond d’une fissure d’un rocher du grand canyon, au milieu de nulle part.

« Eh ! Petite fleur ! » dit l’oiseau chanteur. « Je volais et en passant juste au-dessus de toi, j’ai admiré ta beauté et ai pensé me poser pour passer un moment avec toi. Tu es certainement la plus jolie fleur que j’aie jamais vue, il n’y en a certainement pas d’autre aussi belle que toi. »

« Je suis vraiment comblée par la grâce de Dieu, » répondit la fleur aimablement. « Qui es tu ? Et où vas-tu ? »

« Je suis Pasteur Oiseau chanteur et je suis en route pour chanter dans une assemblée de l’autre côté de ce canyon. Sans doute as-tu déjà écouté mes CD ? Ou m’as-tu déjà vu à la télévision ? »

« Non, je ne crois pas, » dit la fleur. « Je suis seule ici dans ce canyon et je n’ai pas beaucoup de contact avec le reste du monde. Comme tu peux le voir, je n’ai pas d’ailes pour me porter quelque part. »

« Comment ? » répliqua l’oiseau chanteur. « Tu es une si belle fleur, ton parfum est si odorant. En effet, le Seigneur t’a bénie pour que tu puisses réjouir et nos yeux et nos narines. Je trouve toutefois que tes dons ne sont pas utilisés comme ils le devraient ! Pourquoi ne viendrais tu pas avec moi au culte, ainsi tous les autres animaux pourraient voir ta beauté et apprécier ton parfum ? »

« Oh non ! Cela ne pourra jamais se faire ! », lui répondit la fleur, « Parce que cela me distrairait tout simplement dans la tâche que Dieu m’a confiée. »

« Ainsi tu as un ministère ? Quel est ce ministère ? », demanda l’oiseau chanteur. La fleur se mit à rire. « Il n’y a pas de nom. »

« Où vas-tu au culte ? »

« Oh, je ne suis pas créée pour aller au culte. »

« As-tu mis quelques livres ou cassettes sur le marché ? »

« Mais non ! », dit la fleur en riant.

« Mais alors, quel type de ministère est-ce ? As-tu ton ministère à plein temps comme moi ? », demanda l’oiseau chanteur.

« Oh ! J’exerce ma tâche à plein temps. », répondit la fleur.

« Mais tu es ici toute seule dans un désert. Il n’y a pas d’églises, personne avec qui partager. Comment peux tu être dans le ministère à plein temps ? C’est tout simplement inutile !! »

« Oh, mais tu te trompes lourdement », s’exclama la fleur. « Vois tu, ton ministère est pour les autres animaux, mais le mien est pour le Seigneur lui-même ! Il m’a plantée ici au désert, cachée du reste du monde. Tu penses que c’est du gaspillage puisque personne ne peut me voir ou me sentir. Mais lui, Il peut me voir ! Et Il peut me sentir ! Et la mesure de ma richesse n’est pas ce que suis pour les autres, mais ce que je suis pour Lui. »

L’oiseau chanteur resta longtemps silencieux. Finalement, il dit : « Des créatures partout dans le monde ont été bénies et encouragées par ma musique. En effet, tu es peut-être appelée à un ministère pour le Seigneur et Lui seul mais moi, je suis appelé à un ministère public ! »

« Qui t’a dit que tu étais appelé à un ministère public ? », demanda la fleur.
« Le Seigneur ! »

« Vraiment ? », demanda la fleur.

L’oiseau chanteur se rappela ce que l’écureuil lui avait dit, ce que la biche lui avait dit, ce que les aigles lui avaient dit, ce que le renard lui avait dit et ce que les autres animaux lui avaient dit.

Il dit alors à la fleur : « Bien ! Tous ceux qui m’ont entendu chanter m’ont dit que j’avais un appel particulier et que j’étais appelé par le Seigneur à un ministère public… »

« Oui », acquiesça la fleur. « Mais toutes les créatures de Dieu ont chacune un appel particulier. Qui t’a dit que cet appel devait être public ? »

« Ce sont les autres animaux qui me l’ont dit. »

« Évidemment ! », continua la fleur. « Mais, quelle est cette énorme charge que tu portes sur ton dos ? »

« Oh ! C’est un sac contenant tous mes CD de musique et toutes les ressources dont j’ai besoin pour faire face à mon ministère. Je les prends avec moi partout où je vais car c’est ainsi que cela est prévu. »

« Il a l’air très lourd, » observa la fleur.

« En effet, il l’est, crois moi ! » dit l’oiseau chanteur. Mais cela fait partie de mon ministère. »

« Pour ton ministère, peut être ! » dit la fleur. « Il ne fait pas partie du mien ! Exercer un ministère pour le Seigneur n’est du tout pas un fardeau. »

Intérieurement, l’oiseau chanteur envia la fleur, mais il ne pouvait pas admettre qu’elle ait raison.

« Il y a quelque chose qui me dérange dans cette conversation », dit l’oiseau chanteur. « Mais… finalement, je ne suis pas certain d’avoir jamais su être au service du Seigneur ! »

« Te rappelles-tu le temps où tu louais Dieu en secret tous les matins, en le glorifiant pour ce qu’il est, sans aucune vision, ni plan, ni foule de spectateurs à évangéliser ? Te rappelles-tu le temps où tu chantais mélodieusement pour Lui et pour Lui seul ? »

« Oui. »

« Tu servais le Seigneur de cette manière ! Et quelle était ta récompense alors que personne ne t’entendait et que tu chantais pour Lui seul ? »

L’oiseau chanteur réfléchit un instant : « Je n’ai eu ni récompense, ni reconnaissance, ni applaudissement. Je suppose donc que ma seule récompense était Sa présence ! »

« C’est ça ! », sourit la fleur. « Quand nous servons le Seigneur, Il devient alors notre récompense. Donc la question devient : « La présence de Jésus est-elle suffisante pour toi ? Ou bien le travail pour le Seigneur est-il plus important pour toi que le Seigneur Lui-même ? »

Et l’oiseau chanteur dû admettre qu’il n’avait plus jamais eu le temps de chanter uniquement pour le Seigneur comme il le faisait par le passé. Avec tous ses voyages et ses concerts, rarement il avait pris un temps à réserver uniquement pour le Seigneur, tel qu’il le faisait avant qu’on ne découvre son talent. Maintenant le ministère est si grand, mais le Seigneur Lui-même est si négligé !!

« Je vois maintenant, » admis finalement l’oiseau chanteur. « Je me suis lancé dans le ministère, mais j’ai perdu l’appel. »

« C’est souvent ainsi que cela se passe ! », dit la fleur.

L’oiseau chanteur et la fleur restèrent silencieux un bon moment.

« Que dois-je donc faire maintenant ? », murmura l’oiseau chanteur.

« Tu recommences tout ; repars là où le Seigneur t’attend. », dit la fleur.

Les deux s’embrassèrent, et l’oiseau chanteur retourna vers son nid, laissant là son lourd fardeau.

C’est ainsi que, depuis ce jour, l’oiseau chanteur se consacra lui-même à servir le Seigneur, tel qu’il le faisait auparavant. Et le Seigneur lui donna à nouveau quelques beaux chants à chanter – juste pour Lui.


Par Chip Brogden
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un bel oiseau qui vole
Je m'envole, comme un oiseau des airs
Aucun oiseau ne peut voler sans ouvrir ses ailes
Un oiseau ce matin
J'envie cet oiseau qui


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