La crainte du Seigneur
Dans la lecture de la messe d’aujourd’hui l’on parle de crainte et tremblement.
«Esclaves, obéissez à vos maîtres d'ici-bas avec crainte et tremblement, en simplicité de cœur, comme au Christ (...) » Ep 6, 5
Dans les psaumes aussi le thème de la crainte de Yahvé revient. Je prends deux exemples :
« Servez Yahvé avec crainte (...) » Ps 2
« Principe du savoir : la crainte de Yahvé; bien avisés tous ceux qui s’y tiennent. » Ps 111
Je comprenais mal pourquoi cette crainte est utile. J’ai donc médité en présence du Seigneur. Voici le résultat de ma réflexion :
Non seulement nous avons péchés, mais de par notre seule condition de pécheur héritée de nos premiers parents nous étions indignes de la Vie.
Cette vie en Jésus que nous avons est donc une pure grâce du Seigneur, une miséricorde absolue de sa part à notre endroit ;
une miséricorde que nous n’avons méritée en rien. En effet, nous ne pouvions plaire à Dieu en rien vu notre état de disgrâce.
Il nous a aimé en premier et cela alors même que nous étions pécheurs ; c’est-à-dire en état d’inimitié avec lui.
J’étais donc digne de la mort éternelle, c’est elle qui me revenait de plein droit.
Cette considération m’inspire de la crainte, tout en m’illuminant pleinement sur la grandeur de la grâce que j’ai reçue.
Il me semble que cette crainte est pure, car elle me place dans un état de révérance et de reconnaissance absolue à l’endroit du Seigneur ; plus de présomption possible,
car tous les mérites que j’ai pu acquérir en cette vie trouvent leur fondement sur cette grâce première qu’a eu le Seigneur Dieu à mon endroit par et en Jésus-Christ.
Cette crainte me semble profitable, car elle infuse l'humilité dans mon âme et elle fertilise ainsi les dons que le Saint-Esprit a déposés en moi lors de mon baptême et de ma confirmation. Elle assure donc le plein développement du don de la sagesse qui est le principe du savoir.