Deux hommes, un signe
A quelques jours de Noël, la liturgie nous fait rencontrer deux hommes fort différents. L'un est roi, un roi qui tremble devant ses ennemis, qui est prêt à tout faire, même adorer les idoles païennes pour sauver sa couronne. l'autre est un simple menuisier qui veut vivre toute se vie sous le regard et la mouvance de Dieu. A ces deux hommes, un signe semblable est envoyé : "La jeune femme (ou la vierge) concevra et mettra au monde un fils." C'est ainsi que Dieu répond à la peur de l'un et au trouble de l'autre. Joseph le menuisier accueillera l'enfant et sa mère comme un don de Dieu. Quant au roi qui ne comptait que sur lui-même, il mourra dans sa peur...
Maurice Bellet a écrit un très beau livre intitulé La peur ou la foi. Voilà bien définis, croyons-nous, les deux pôles qui attirent l'âme en direction contraire. D'une part, la peur d'être seul, la peur de manquer son coup, la peur d'être exploité, la peur de souffrir, la peur de mourir. Et d'autre part, la foi, toute simple, toute nue, tout entière. Et si puissante.