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Des égyptiens patientent devant un bureau de vote pour participer au second tour de l'élection présidentielle, dimanche 17 juin.
Après la dissolution formelle du Parlement par l'armée, l'Egypte, qui élit ce week-end son futur président, est plongée dans un flou institutionnel. En l'absence d'un Parlement élu, le pouvoir législatif et les finances publiques seront du ressort des militaires, selon un acte constitutionnel complémentaire annoncé dans la soirée de dimanche. Dans cette Déclaration constitutionnelle complémentaire, le Conseil suprême des forces armées au pouvoir s'attribue de facto "le pouvoir législatif et le contrôle des budgets de l'Etat". Ces prérogatives, assumée par le CSFA après la chute de Hosni Moubarak en février 2011, avaient été transférées un an plus tard au Parlement issu des législatives qui avaient vu un raz-de-marée islamiste. Mais la chambre des députés a été officiellement dissoute samedi, en application d'un arrêt de la Haute Cour constitutionnelle selon lequel un vice juridique dans la loi électorale rendait sa composition actuelle "illégale". Le pouvoir militaire a également annoncé de nouvelles élections législatives. QUELS POUVOIRS POUR LE PROCHAIN PRÉSIDENT ? La Déclaration constitutionnelle apporte aussi des précisions sur les pouvoirs du futur président, issu de l'élection dont le second tour s'est achevé dimanche soir. Le scrutin a opposé le dernier premier ministre de M. Moubarak, Ahmad Chafiq, au candidat des Frères musulmans, Mohammed Morsi. Le texte devrait aussi invalider la commission chargée de rédiger la nouvelle Constitution, élue la semaine dernière par les deux chambres du Parlement, avant la dissolution de la chambre des députés. La composition de cette commission a soulevé des critiques, en particulier de partis libéraux, qui ont estimé qu'elle servirait de caution aux islamistes pour la rédaction d'une loi fondamentale reflétant leurs options politico-religieuses. Le document du CSFA devrait comporter "de nouveaux critères pour la formation de la commission constitutionnelle garantissant une représentation équitable pour tous les segments de la société, sans hégémonie d'une quelconque partie", selon les sources militaires. |
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