27 - 10 - 2013, 06:02 AM
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La police égyptienne était à la recherche lundi 21 octobre des hommes armés ayant pris pour cible les participants à un mariage copte devant une église du Caire. L'attaque dimanche soir contre l'église de la Vierge dans le quartier populaire d'Al-Warrak a fait quatre morts et dix-sept blessés, selon un nouveau bilan communiqué lundi par le chef des services de secours, qui n'a pu préciser si toutes les victimes étaient coptes.
Une fillette de 8 ans a été tuée dans cette attaque. "Deux hommes sont arrivés à moto et l'un d'entre eux a ouvert le feu", a indiqué le ministère de l'intérieur. Lundi, des forces de sécurité étaient déployées autour de l'église, dont les murs étaient marqués de balles. Des femmes en noir étaient rassemblées à l'entrée de l'édifice.
UNE PROTECTION DES COPTES INSUFFISANTE, SELON AMNESTY
Il s'agit du premier attentat contre des chrétiens au Caire, depuis la destitution le 3 juillet du président islamiste Mohamed Morsi. Mais dans le reste de l'Egypte, les Coptes sont régulièrement la cible d'attaques, surtout depuis l'évacuation par la force, le 14 août, de deux places de la capitale occupées par des pro-Morsi.
Les islamistes accusent les Coptes d'avoir soutenu le coup de force de l'armée contre Mohamed Morsi, qui appartient à la confrérie des Frères musulmans et a été le premier président élu démocratiquement en Egypte.
Les Coptes, qui représentent 6 à 10 % des 85 millions d'Egyptiens, se sont régulièrement plaints de discrimination, notamment sous la présidence de M. Morsi. Dans un rapport publié le 9 octobre, Amnesty International a affirmé que les forces de sécurité égyptiennes ont échoué à protéger les Coptes visés par des attaques après la sanglante répression des partisans de Morsi.
Selon l'organisation de défense des droits de l'homme basée à Londres, plus de 200 propriétés détenues par des chrétiens ont été attaquées, 43 églises sérieusement endommagées et plus de quatre personnes tuées depuis le 14 août.
"Une réaction violente contre la communauté copte aurait dû être anticipée. Or les forces de sécurité ont échoué à éviter les attaques et mettre un terme aux violences", a estimé Amnesty. Pour Human Rights Watch, les deux provinces les plus touchées ont été Minya et Assiout, dans le centre du pays.
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