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Plus de soixante civils ont été tués, dimanche 23 décembre, dans un bombardement de l'armée de l'air à proximité d'une file d'attente devant une boulangerie d'une localité rebelle du centre de la Syrie, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Le bilan pourrait s'alourdir, car au moins 50 blessés se trouvent dans un état critique, a précisé l'ONG qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins à travers la Syrie.
Le réseau de militants anti-régime des Comités locaux de coordination (LCC) a évoqué un "massacre commis par les forces du régime qui a fait des dizaines de morts, dont des femmes et des enfants ainsi que des dizaines de blessés après que des bombes ont visé la boulangerie de la ville". Les LCC expliquent en outre que Halfaya fait face à une crise humanitaire avec une pénurie de pain, due au siège des troupes gouvernementales. Des dizaines d'habitants avaient donc afflué à la boulangerie, après avoir été privés de pain pendant plusieurs jours. VISITE SURPRISE DE L'ÉMISSAIRE INTERNATIONAL À DAMAS Le même jour, l'émissaire international pour la Syrie Lakhdar Brahimi est arrivé à Damas, pour tenter une nouvelle fois de parvenir à une solution au conflit qui ravage la Syrie depuis près de deux ans. Contrairement à ses visites précédentes, l'envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe est entré en Syrie par la route depuis le Liban, les combats ayant récemment gagné les abords de la route reliant l'aéroport international de Damas à la capitale. Selon des sources à l'aéroport de Beyrouth, les Nations unies se sont engagées à assurer la sécurité du diplomate algérien dans le pays en proie à la violence. Peu avant l'arrivée de M. Brahimi à Damas, le ministre syrien de l'information, Omrane Al-Zohbi, a assuré ne pas avoir été informé de cette visite. Assurant ne pas avoir connaissance d'un quelconque plan de l'émissaire international, il a une nouvelle fois appelé au dialogue, estimant que "le temps presse", et souligné que "seuls les Syriens participeront à ce dialogue national", accusant la Turquie et le Qatar de soutenir les rebelles. L'opposition pose comme condition préalable à toute négociation le départ du président Assad. Aucun programme n'a été donné pour cette visite non annoncée. Lors de sa dernière visite à Damas, du 19 au 24 octobre, le médiateur avait rencontré le président Bachar Al-Assad ainsi que plusieurs hauts responsables. Il avait notamment négocié avec eux la mise en place d'une trêve pour la fête musulmane de l'Aïd Al-Adha fin octobre. Ce cessez-le-feu avait volé en éclats au bout de quelques heures. "PERSONNE N'A ENVIE D'UNE INTERVENTION" Cette nouvelle visite intervient après plus de 21 mois d'un conflit qui a fait plus de 44 000 morts et a vu toutes les parties se radicaliser, l'Otan faisant état de tirs de missiles Scud par l'armée, tandis que les islamistes gagnent en ampleur au sein de la rébellion. Mais malgré la poursuite des violences, "personne n'a envie d'une intervention", a affirmé le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov. "Il semble même parfois que [les pays impliqués dans la crise syrienne] prient pour que la Russie et la Chine continuent de bloquer toute autorisation d'une intervention, parce que dès que ce sera autorisé, ils devront agir, et personne n'(y) est prêt", a-t-il dit. Alors que la communauté internationale a multiplié les mises en garde au président Bachar Al-Assad contre tout recours à des armes chimiques, M. Lavrov a affirmé que les Etats-Unis exprimaient aussi en privé la crainte que cet arsenal ne tombe entre les mains de certains rebelles. "Pour l'instant, d'après nos informations, qui correspondent à celles des Occidentaux, les armes [chimiques] sont sous contrôle [des autorités syriennes]", a-t-il ajouté. L'Otan a annoncé pour sa part que les missiles Patriot sol-air destinés à protéger la Turquie contre d'éventuelles menaces syriennes seront déployés "au cours les prochaines semaines", rappelant que ce déploiement sera "purement défensif". MENACES DE REBELLES ISLAMISTES CONTRE DES CHRÉTIENS Dimanche, l'Organisation de la coopération islamique (OCI) a par ailleurs dénoncé les menaces de rebelles islamistes contre deux localités chrétiennes en Syrie, redoutant une tournure confessionnelle du conflit dans ce pays. L'OCI a estimé que de telles menaces "sont contraires aux préceptes de l'islam appelant à la tolérance, à la fraternité et à la paix". Dans une vidéo mise en ligne samedi, des combattants rebelles ont mis en garde les habitants de Mharda et d'Al-Sqilbiya, deux localités chrétiennes du centre de la Syrie, les prévenant qu'ils allaient lancer un assaut afin d'en déloger les membres des forces favorables au régime de Bachar Al-Assad. "Nous vous adressons cet avertissement afin que vous vous souleviez pour expulser les gangs d'Assad et les chabbihas de vos villes (...), sinon nous attaquerons immédiatement les repaires de (ces) gangs et chabbihas", a prévenu l'un des combattants dans la vidéo, diffusée par l'OSDH. Forte de 1,8 million d'âmes, la communauté chrétienne syrienne est restée globalement à l'écart de la révolte populaire devenue conflit armé. Sa hiérarchie chrétienne et une grande partie de la communauté, par peur des islamistes, ont pris position en faveur du régime de Bachar Al-Assad. |
24 - 12 - 2012, 05:48 AM | رقم المشاركة : ( 2 ) | ||||
† Admin Woman †
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رد: Syrie : plus de 60 morts dans un raid aérien sur une boulangerie près de Hama
merci, Haia
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24 - 12 - 2012, 05:56 AM | رقم المشاركة : ( 3 ) | ||||
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رد: Syrie : plus de 60 morts dans un raid aérien sur une boulangerie près de Hama
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