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Shinzo Abe a été élu mercredi 26 septembre à la tête du Parti libéral-démocrate, entré dans l'opposition de droite en 2009 après 50 ans de règne sur le Japon. | REUTERS/Toru HanaiLes premières estimations des chaînes de télévision japonaises, sur la base de sondages à la sortie des urnes, donnent le Parti Libéral-Démocrate (PLD) de Shinzo Abe largement vainqueur des élections législatives anticipées de dimanche, avec de 275 à 310 sièges sur les 480 que compte la chambre basse des députés du Japon. Le parti de l'actuel premier ministre, Yoshihiko Noda, devrait subir une sévère défaite et ne conserverait que 55 à 77 sièges sur les 308 remportés en 2009.
Lire : Législatives au Japon : Shinzo Abe, favori, veut 'réarmer' M. Abe, connu comme un "faucon" en politique étrangère et ancien premier ministre (2006-2007), s'est empressé de défier la Chine en rappelant la souveraineté du Japon sur les îles Senkaku, que son voisin lui dispute, un sujet longuement débattu durant la campagne législative. "La Chine conteste le fait que [ces îles] sont une partie inhérente du territoire japonais. Notre objectif est de mettre fin à cette revendication", a déclaré M. Abe sur la télévision privée NTV, peu après l'annonce de la victoire de son parti. "Nous n'avons pas l'intention de détériorer les relations entre le Japon et la Chine", a-t-il toutefois ajouté. Après une parenthèse de trois ans dans l'opposition, les conservateurs du PLD, qui avait dirigé le Japon quasiment sans interruption de la fin des années 1950 à 2009, devraient ainsi revenir de manière fracassante au pouvoir. Le PLD pourrait même décrocher la majorité qualifiée des deux-tiers des sièges avec son allié centriste du Nouveau Komeito, ce qui faciliterait la tâche de cette coalition face à un Sénat sans majorité claire. En politique intérieure, Shinzo Abe s'est voulu prudent dans ses engagements, notamment en matière d'économie. Le Japon souffre notamment d'une déflation persistante et d'un yen vigoureux. Lassés de l'instabilité chronique (six Premiers ministres en six ans), les Japonais ont apparemment adressé un "carton rouge" au PDJ après une alternance ratée, mais n'ont pas pour autant voté avec enthousiasme pour le PLD. A 18 heures, heure locale, la participation n'avait atteint que 41,77%, soit 6,63 points de moins qu'il y a trois ans à la même heure, d'après le gouvernement. Les électeurs ont en outre été moins nombreux à voter par anticipation qu'en 2009 |
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