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قديم 26 - 09 - 2014, 03:30 PM   رقم المشاركة : ( 10 )
Mary Naeem Female
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افتراضي رد: Ste Thérèse de l'Enfant Jésus

Manuscrit A Folio 51 Verso.
ses rayons et la pluie tomba par torrents. (J'ai remarqué que dans toutes les circonstances graves de ma vie, la nature était l'image de mon âme. Les jours de larmes, le Ciel pleurait avec moi, les jours de joie, le Soleil envoyait à profusion ses gais rayons et l'azur n'était obscurci d'aucun nuage...) Enfin le quatrième jour qui se trouvait être un samedi, jour consacré à Ia douce Reine des Cieux, j'allai voir mon oncle. Quelle ne fut pas ma surprise en le voyant me regarder et me faire entrer dans son cabinet sans que je lui en eusse témoigné le désir !... Il commença par me faire de doux reproches de ce que je paraissais avoir peur de lui et puis il me dit qu'il n'était pas nécessaire de demander un miracle, qu'il avait seulement prié le Bon Dieu de lui donner " une simple inclination de coeur " et qu'il était exaucé... Ah ! je ne fus pas tentée d'implorer de miracle, car pour moi le miracle était accordé, mon oncle n'était plus le même. Sans faire aucune allusion à " la prudence humaine " il me dit que j'étais une petite fleur que le Bon Dieu voulait cueillir et qu'il ne s'y opposerait plus !... Cette réponse définitive était vraiment digne de lui. Pour la troisième fois ce Chrétien d'un autre âge permettait qu'une des filles adoptives de son ceur allât s'ensevelir loin du monde. Ma Tante aussi fut admirable de tendresse et de prudence, je ne me souviens pas que pendant mon épreuve elle m'ait dit un mot qui pût l'augmenter, je voyais qu'elle avait grand'pitié de sa pauvre petite Thérèse, aussi lorsque j'eus obtenu le consentement de mon cher Oncle, elle me donna le sien mais non sans me prouver de mille manières que mon départ lui causerait du chagrin... Hélas ! nos chers parents étaient loin de s'attendre alors qu'il leur faudrait renouveler deux fois encore le même sacrifice... Mais en tendant la main pour demander toujours, le Bon Dieu ne la présenta pas vide, ses amis les plus chers purent y puiser abondamment la force et le courge qui leur étaient si nécessaires... Mais mon coeur m'emporte bien loin de mon sujet, j'y retourne presque à regret : après la réponse de mon Oncle, vous comprenez, ma Mère, avec quelle allégresse je repris le chemin des Buissonnets, sous " le beau Ciel, dont les nuages s'étaient complètement dissipés !... " Dans mon âme aussi la nuit avait cessé. Jésus en se réveillant m'avait rendu la joie, le bruit des vagues s'était apaisé ; au lieu du vent de l'épreuve une brise légère enflait ma voile et je croyais arriver bientôt sur le rivage béni (Mc 4,37-39) que j'apercevais tout près de moi. Il était en effet bien près de ma nacelle, mais plus d'un orage devait encore s'élever et lui dérobant la vue de son phare lumineux, lui faire craindre de s'être éloignée sans retour de la plage si ardemment désirée... Peu de jours après avoir obtenu le consentement de mon oncle, j'allais vous voir, (NHA 527) ma Mère chérie, et je vous dis ma joie de ce que toutes mes épreuves étaient passées, mais quelle ne fut pas ma surprise et mon chagrin en vous entendant me dire que Monsieur
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